VIANDOSORE À HERBIVORE : mon cheminement
- Jennifer Gregoire
- Jan 9, 2019
- 4 min read
Updated: Jan 10, 2019

« Je ne serai jamais végétalienne ». En fait, c’est ce que je disais il y a environ 2 ans et demi quand j’ai commencé à être végétarienne. À ce moment, je n’aurais sincèrement jamais pensé devenir végétalienne. Comme premier article sur mon blog, j’ai envie de vous raconter mon cheminement vers le végétalisme, en commençant par le tout début.
Plus jeune, je mangeais de la viande 2 fois par jour. Un sandwich au jambon pour le diner et un spaghetti à la viande ou du pâté chinois pour souper, comme probablement une bonne partie des québécois. Mon repas préféré était un bon filet mignon, c’était le classique du samedi soir. Sinon, le jeudi soir, on mangeait souvent du St-Hub. Clairement, je ne suis pas devenue végétalienne parce que je n’aimais pas le goût de la viande. Jamais on ne m’avait fait goûter à des légumineuses ou à du tofu, mais de toute façon, je ne trouvais pas que ça avait l’air appétissant du tout.
Durant l’adolescence, j’ai eu ma passe « salade verte avec poulet » pour diner et « poulet, riz et brocoli » pour souper. Je ne m’en plaignais pas, j’aimais ça, moi, le poulet. C’est aussi là que mon intérêt pour l’alimentation et la cuisine s’est développé. Je commençais doucement à goûter à de nouveaux aliments, comme des patates douces, des tomates et de l’avocat (je sais ce que vous pensez… Guacamole!!!).
À mon arrivée à Québec il y a 3 ans (pour mes études), j’ai rencontré de nouvelles personnes. J’avais des amies qui mangeaient des salades de pois chiches au diner… Une première! Par contre, je préférais de loin ma fameuse salade au poulet.
L’affaire c’est que, lorsque j’ai commencé le cégep à Québec, j’étais abonnée à une fille sur Instagram pour ses photos colorées de recettes. Elle était végane, mais j’étais surtout abonnée à elle pour ses photos de recettes qui étaient super belles. Parfois, elle passait des messages en lien avec le véganisme sous ses photos. Jamais avant je ne m’étais posée de questions quant à ce qui se trouvait réellement dans mon assiette. Quand on parle des « influenceurs » sur les réseaux sociaux, disons qu’elle, elle en a eu de l’influence sur moi. Pas parce que c’est elle qui m’a fait devenir végé, mais plutôt parce que c’est elle qui a allumé une petite lumière, celle que je devrais peut-être mieux m’informer sur ce qui se trouve dans mon assiette.
Par contre, je vous rappelle que je n’avais jamais goûté aux légumineuses ni à du tofu et ça ne m’allumait toujours pas plus qu’avant. Je me souviens de la première fois que j’ai goûté à des légumineuses, c’était à la cafétéria à Whistler (j’te l’dis!!), il y avait un chili végétarien sur le menu et je me suis dit que c’était le meilleur moment pour y goûter, puisque je n’avais pas à le cuisiner = moins de risque de gâcher la recette et que je n’aime pas ça. Finalement, j’ai ADORÉ! En revenant au Québec, j’ai cuisiné pour la première fois un chili, c’était celui de Ricardo (https://www.ricardocuisine.com/recettes/166-chili-vegetarien )! J’avais donc une recette végé que j’aimais en banque. Par la suite, j’essayais de réduire ma consommation de viande en faisant des pizzas végétariennes, des pâtes avec des légumes, bref, tous les repas dans lesquels on pouvait soustraire la viande pour qu’elle soit remplacée par des légumes. Le tofu s’est ajouté par la suite. Si je peux vous dire 3 mots pour le tofu : tofu général tao. La cuisine de Jean-Philipe en fait un et Ricardo aussi, et ce sont d’excellentes recettes :
Un peu plus tard, je ne cuisinais plus de viande, mais j’en mangeais lorsque je revenais chez mes parents la fin de semaine… Jusqu’à ce que, un samedi soir, en regardant mon filet mignon, j’ai vu les muscles d’un animal mort au lieu d’un repas dans mon assiette, c’est là que je me suis dit que je n’étais plus capable de manger de la viande. Graduellement, c’est le poisson qui y est passé. Je ne voulais plus en manger.
Maintenant que j’étais végétarienne et que je connaissais plusieurs recettes que j’aimais, c’était possible pour moi de commencer à éliminer les produits laitiers et les œufs. La raison pour laquelle je voulais couper ces produits est parce qu’il y a autant de cruauté et de conséquences environnementales avec ces produits qu’avec l’industrie directe de la viande. Que ce soit une vache laitière ou un bœuf, les deux produisent du méthane, les deux ont besoin d’être nourris et les deux ont besoin d’espace. Et à la fin, la vache laitière, en plus d’être attachée à un poteau toute sa vie (92% des vaches au Québec), deviendra votre bœuf haché.
À ce jour, je dirais que je suis 95% végétalienne, c’est-à-dire que je ne mange pas de viande, volaille et animaux marins ni de produits laitiers, œufs, bouillons ou autres produits dérivés des animaux. Le 5% représente mes sorties au restaurant (parce que non, je ne demande pas encore au serveur si les légumes ont été frits dans du beurre ou dans de l’huile) et pour certaines occasions sociales (par exemple, si quelqu’un fait du gâteau avec du lait et des œufs, j’en mange encore). Après tout, ça veut dire quoi être 100% végétalienne? Pour moi, l’important, c’est de faire ce que je peux pour limiter les dommages causés par ces grandes industries.
Merci d’avoir pris le temps de me lire. C’est très personnel comme article, mais le message que je voulais faire passer c’est que, même si ça me semblait impossible de devenir végétalienne avant, à un certain moment, on devient tout simplement trop informé sur ce sujet pour se fermer les yeux. Ma mission avec cette plateforme est d'inspirer à mon tour. J'espère que mes recettes se retrouveront dans vos assiette d'ici peu!
Je vous laisse sur mon dernier vidéo "une journée dans mon assiette"
Jennifer xo
IG: @jengregoire
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